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Achémb'é
15 juillet 2019

Au val du Salut

Au val du Salut, la Vouivre se fend du pubis à la couronne. C'est la jouissance du sans forme dans le creux des collines, la cascade ruisselle en vagues douces et lentes. 

Le prince reste tapi à la lisière du bois et le Roi ne demeure visible qu'au Charpentier, vieille figure parmi tous les visages immobiles qui ne dévoilent leur présence qu'aux regards agerris. 

Les perles de son collier vont et viennent sur le fil, même l'ordre n'a que peu d'importance. Il raconte une vie, la sienne comme une autre. Il est toujours des exils, des statues de sel bordant l'avenue, et des échappées belles. Chaque son de cloche dit son heure, mais toutes les pendules ne sont que des flocons de neige qui virevoltent dans l'espace.

Le Roi a les doigts durcis par le froid, les idées engourdies par le gèle,   au plein coeur de l'été. Mais à la saison hivernal, la torche brille de mille feux. Trop chaud dans le ciel, noir dans le tiroir. 

La pointe du désir fichée en terre, les anneaux gagnent en amplitude à mesure qu'apparaissent les marches de pluies et de nuages. Vouloir sans s'accrocher aux draps des jouissances. Retenir afin que le barage inonde la   vallée en de vastes champs de butinage, gorgés d'alluvions. La terre humide sent l'orage. Pourtant ici pas plus de pluies qu'ailleurs. 

Une carte postale recto-verso sans timbre ni destinataire. Futilité. Le Roi prend la place du Fou, monté sur le cavalier, cases noires et cases blanches. 

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