7 juillet 2019
Laisse entrer le pèlerin
Je vois se refléter les traits de mon pair bien aimé sur le miroir qu'est mon visage.
Laisse entrer le pèlerin! Ne jette pas l'aumône dans le creux de son écuelle...
Il se nourrit de racines et s'il tend si haut son bol vide vers le ciel, c'est pour s'assurer qu'aucun vent ne viendra y déposer la graine qui germe dans l'humidité des coeurs.
Ses bras noueux sont comme des branches mortes qui abritent une foule d'êtres si menus que l'oeil les ignore.
Cette arche infime contient l'univers.
Le reste n'a guère plus de valeur que la vermine qui le ronge.
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